Quand endosser, faire un prêt ou donner un héritage à ses enfants?

Quand endosser, faire un prêt ou donner un héritage à ses enfants?

En tant que parent, vous souhaiterez peut-être un jour prêter de l’argent à votre enfant, l’endosser pour un prêt ou lui léguer un héritage de votre vivant, que ce soit pour l’achat d’une première propriété ou pour qu’il puisse poursuivre ses études en toute quiétude. 

Dans certains cas, le prêt est tout indiqué. Dans d’autres, il pourrait être préférable de l’endosser. Même chose pour le don. 

Endosser son enfant pour un prêt : oui, mais…

Bon nombre de parents choisissent d’endosser leur enfant. Ça vous est peut-être même déjà arrivé. Il faut savoir que lorsque vous endossez quelqu’un, vous devenez conjointement et solidairement responsable du prêt consenti. 

Cela signifie que si votre enfant ne paie pas son prêt ou s’il n’est plus en mesure de le faire, vous devrez effectuer le paiement à sa place. Plus encore, s’il oublie ou néglige de faire un ou des paiements, ceci affectera votre pointage de crédit.

Cette situation est donc à éviter. 

Toutefois, l’endossement peut être une bonne option lorsqu’il s’agit d’un petit montant, par exemple pour l’achat d’une voiture usagée. En endossant votre enfant, vous l’aiderez à bâtir son crédit, surtout s’il n’aurait pas pu obtenir un prêt par lui-même, ce qui est souvent le cas lors d’un premier emprunt. 

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À garder en tête si vous souhaitez prêter de l’argent à votre enfant

Si vous choisissez de prêter de l’argent à votre enfant, il est important d’avoir une entente écrite confirmant les détails et les modalités du prêt, d’autant plus si vous avez plusieurs enfants qui, eux, ne bénéficieront pas du prêt.

Au moment de votre décès, si la totalité du prêt n’est pas remboursée, le montant de l’héritage versé à votre enfant qui a un solde de prêt non remboursé devrait être ajusté en conséquence, et ce, pour être équitable avec tous vos enfants. 

Évidemment, il existe d’autres stratégies pour aider financièrement vos enfants. Vous pourriez par exemple opter pour le don d’équité ou un prêt collatéral.

Le don d’équité consiste à céder à votre enfant une propriété que vous détenez à un prix réduit. La différence entre la valeur réelle du bien et le montant de la transaction sera considérée comme un don d’équité, du vendeur vers l’acheteur, soit de vous vers votre enfant.

Le prêt collatéral, lui, consiste à utiliser l’équité d’un immeuble ou d’un terrain afin de l’utiliser en tant que garantie pour l’achat d’un autre immeuble ou terrain.

Bien qu’elles semblent simples au premier coup d’œil, ces stratégies demeurent relativement complexes et ne sont pas sans impact fiscal ni risque financier, d’où l’importance de consulter votre conseiller financier avant de mettre en action l’une ou l’autre de ces stratégies.

Donner de son vivant à son enfant ou attendre au décès? Là est la question.

L’espérance de vie de la population des pays développés s’est grandement améliorée. De nos jours, il n’est pas rare de vivre plus de 80 ou 90 ans, voire 100 ans, dans certains cas.

S’il était autrefois coutume de léguer un héritage à ses enfants au moment du décès, ce n’est plus toujours le cas aujourd’hui. 

Supposons par exemple que vous viviez jusqu’à l’âge vénérable de 90 ans. Vos enfants — si vous les avez eus dans la trentaine — seront alors âgés de 60 ans et seront sur le point de prendre leur retraite.

Vous le savez probablement, c’est rarement à l’âge de la retraite qu’on a le plus besoin d’argent.

Faire un don à votre enfant de votre vivant pour l’achat d’une première maison ou pour l’aider à lancer son entreprise est un excellent moyen de l’aider à réaliser ses ambitions.

Assurez-vous simplement de ne pas mettre votre sécurité financière en péril et, si vous avez d’autres enfants, assurez-vous également d’être équitable envers eux. 

L’argent comptant est probablement la solution la plus simple lorsqu’il s’agit de faire un don puisqu’il n’y a aucun impact fiscal et rien ne limite le montant de votre don.

À l’opposé, si vous transmettez un bien immobilier à votre enfant de votre vivant, il sera imposé sur 50 % du gain en capital. Si vous souhaitez emprunter cette avenue et léguer un chalet, un terrain ou un autre bien immobilier de votre vivant, vous devez garder cela à l’esprit.

Pour l’amour de nos enfants

Les prêts et dons d’argent peuvent faire une grosse différence dans la vie de vos enfants. Or, ils doivent être planifiés et réfléchis pour ne pas vous impacter négativement en contrepartie. 

Si vous envisagez de faire un don ou de souscrire un prêt pour aider votre enfant à acheter une maison ou autres, contactez-nous. Nous vous donnerons tous les conseils pour prendre une décision éclairée.

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